En 2023, le nombre de fonctionnaires d’Etat augmentera globalement de 10 800. Il sera stable sur notre pôle ministériel (Transition Ecologique) et Météo-France aura 6 emplois en plus, ce qui est plutôt une bonne chose même si on peut toujours espérer et revendiquer plus. 10 CDD (hors plafonds sans doute) pourront en plus être pérennisés.
En 2022, - 60 emplois doivent être supprimés, cette baisse des emplois se fait encore bien sentir !
Malgré cette baisse du nombre d’emplois en 2022, des recrutements ont eu lieu, en raison d'un grand nombre de départs (103 retraites, plus de 60 "IDV"). Nous vous présentons la répartition des postes ouverts pour le recrutement d’ITM et de TSM en 2022. Tout en concluant par un bilan des « promotions internes » de TSM en ITM.
Ici notre document sur une page.
Extraits du journal Libération des 20 et 21 août (article d'Arthur Quentin - A Météo-France, plus d'outils mais moins de mains).
… l'augmentation du budget de Météo-France devrait redevenir une priorité, en particulier dans le contexte du dérèglement climatique. « On voit bien qu'il y a un renforcement des phénomènes météorologiques extrêmes. Les tempêtes comme celle dans la vallée de la Roya en 2020, les inondations récurrentes dans le Gard, les canicules de plus en plus fréquentes... Tout cela nécessite une précision d'analyse encore plus grande. Mais il faut le financer. » (Vincent Capo Canellas)
On ne peut pourtant pas dire que l'Etat n'y met aucun moyen. En 2021, Météo France s'est doté, moyennant 150 millions d'euros, de deux nouveaux supercalculateurs. L'organisme dispose d'un matériel de pointe qui doit lui permettre d'affiner les différents scénarios et de concevoir les cartes météo les plus précises. Mais pour faire fonctionner ces outils numériques complexes, il faut avoir les informaticiens et prévisionnistes capables de bien analyser le risque. « Cet équilibre, à mon sens, est en train d'être rompu », regrette Vincent Capo-Canellas.
<<Stress>>.
Cette baisse de moyens à la fois financiers et humains, Marie-Hélène Pépin en fait durement l'expérience. Cette membre du bureau de la CFDT-Météo travaille depuis quarante ans pour l'établissement rattaché au ministère de la Transition écologique et s'insurge du surcroît de travail causé par le rabotage des effectifs.
« Le métier de prévisionniste est particulièrement angoissant: vous savez que si vous vous trompez dans une prévision, des gens peuvent perdre la vie. A cela s'ajoute encore du stress car avec la nouvelle organisation, il faut sans cesse s'adapter à de nouveaux outils. Cela demande de se former et demande une charge de travail supplémentaire. Sauf qu'en parallèle, on est de moins en moins nombreux pour le faire », regrette la syndicaliste, qui réclame davantage de moyens pour que Météo France puisse s'adapter aux changements climatiques.
Pour cela, elle attend un effort budgétaire de la part des politiques.
En 2019, le député Éric Coquerel (LFI) avait rencontré les membres de la CFDT-Météo pour recueillir leurs doléances. « Maintenant qu'il est président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, on espère qu'il s'en souviendra » reconnaît Marie-Hélène Pépin.
Quant à Vincent Capo-Canellas, qui avait déjà amendé le projet de loi de Finances de l'année dernière pour essayer de donner de l'oxygène à l'organisme, il compte bien repartir à la charge: « Météo France est une pépite. Il concourt aux travaux du Giec, fait de la recherche métérologique... On va avoir un débat budgétaire à la rentrée : je mènerai le combat. »

Les quatre organisations syndicales de Météo-France vont demander un rendez-vous commun au Ministre de la Transition Ecologique pour défendre ces positions, avec d'autant plus de fermeté que nous attendons les "arbitrages" concernant les effectifs pour les années à venir.
(*) extraits du journal Libération -> Par ici
Météo France : «Dans un an, une grande partie de la prévision sera automatisée»
Lionel Althuser de Météo France et responsable syndical CFDT-Météo, a répondu aux questions d’Ombline Roche d'Europe 1. Ensemble, ils reviennent sur les baisses d’effectifs et de budget de Météo France qui ont entrainé des fermetures de centres, des diminutions du nombre de prévisionnistes, et ce malgré l'apport "socio-économique" de Météo-France.
Un lien audio est ici : cela dure 6'40.
Cela part "bille en tête" sur les contraintes d'effectifs avec des "choix à faire", illustrées par la déconstruction de Météo-France Sport et les fermetures de centres, avec toutefois une montée au créneau des élus pour les centres en montagne. La puissance de calcul et l'automatisation sont évoquées, en tension avec l'expertise humaine. Et cela se termine sur le prochain Contrat d'Objectifs et sur les gains socio-économiques générés par l'Etablissement.
Ici le lien qui renvoie vers le site d'Europe 1.